Univers du Jardin

Mieux comprendre le macottage, définition et techniques

Explications et entretien jardin

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Nous avons déjà évoqué la question de la multiplication des végétaux dans notre article sur les techniques de bouturage. Le marcottage est en pratique très simple et est utilisé notamment dans le cas de la multiplication des vignes comme sur la photo de l’article. En pratique, cela permet d’obtenir une plante identique en tous points à celle dont elle est issue ; Notons que certaines plantes ont des rameaux qui produisent naturellement des racines dès lors qu’elles sont en contact avec le sol. C’est bien vers ce type de végétaux qu’il faut faire du marcottage, qu’il soit simple, en cépée ou aérien. Parmi les plantes les plus connues, outre la vigne, on pensera ainsi au noisetier, à la lavande, au pommier, au seringat, au groseillier ou encore au mûrier.

Le marcottage simple, technique de multiplication des végétaux

Si vous souhaitez voir s’il est possible de marcotter une plante simplement, pliez la tige (autrement appelée le rameau) afin d’observer quelle portion est en contact avec le sol. Nous vous invitons à effeuiller la portion autour de l’œil que vous allez enterrer.

Dans un second temps, incisez la portion de la tige qui sera en contact avec le sol (juste au-dessus des nœuds que vous allez enterrer) et insérez une allumette dans l’entaille pour la maintenir ouverte. C’est bien ici la formation d’un bourrelet cicatriciel qui va permettre d’achever l’enracinement de la plante. Posez une pierre dessus et tuteurez l’extrémité de la tige qui reste en dehors du sol. Pensez à bien arroser régulièrement pour que la marcotte reste humide le temps de l’enracinement.

C’est au bout de 12 à 18 mois qu’une nouvelle pousse apparaîtra. Il faut s’assurer de la vigueur de la nouvelle plante pour la sevrer en la séparant de la plante mère et des autres jeunes plantes. Attendez une saison supplémentaire pour la déterrer et la transplanter dans un autre endroit.

Le marcottage en cépée, technique plus rare

Cette technique du marcottage en cépée est particulière et utilisable pour les plantes à tiges érigées qui se développent près du sol en touffe dense. Au premier hiver qui suit la plantation, rabattez les tiges centrales de l’arbuste que vous allez marcotter à environ quinze centimètres du sol. C’est au printemps que vous laissez grandir les nouvelles pousses jusqu’à ce qu’elles atteignent ces mêmes 15 centimètres et que vous ramassez la terre en tas tout autour pour les couvrir partiellement.

La patience est nécessaire pour un marcottage en cépée réussi !

Ajoutez de la terre à mesure que la saison avance jusqu’à voir la tige à demi enfouie. Au printemps suivant, séparez avec précaution les nouvelles plantes de la mère et repiquez-la dans une planche de semis avant toute transplantation définitive.

Le marcottage aérien pour les agrumes

Le marcottage aérien, c’est très facile à réaliser et cela fonctionne bien pour les plantes et végétaux dits ligneux comme les agrumes. Au printemps, en avril ou mai, choisissez un rameau d’un ou deux ans de la grosseur d’un doigt d’adulte et enlevez les feuilles à l’endroit que vous avez choisi pour l’enracinement. Juste sous l’œil de la tige, faites deux incisions horizontales à deux centimètres d’intervalle dans l’écorce et l’écorce intérieure (ou cambium). Il vous faut exposer le bois en retirant ce dernier. Enduisez la plaie d’une hormone d’enracinement et entourez-la de sphaigne humide.

Dernière étape, recouvrez la marcotte avec du film plastique et ligaturez. C’est au bout de trois mois que les racines vont commencer à se développer. Un minimum de trois centimètres est nécessaire pour séparer la jeune plante de la mère.

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